Dans ce livre, il est entrepris une analyse des relations entre la variabilité pluviométrique au en République du Congo et la dynamique atmosphérique et océanique. Trois types des indices sont utilisées : les indices pluviométriques (Indice Nord-Congo, Indice Centre-Congo, Indice Sud-Congo) ; les indices océaniques : AMO (Atlantic Multi-décennal Oscillation), NAO (North Atlantic Oscillation), SOI (Southern Oscillation Index) et Nino3_4 ; les indices atmosphériques (geopotentiel à 1000 hPa). L'évolution des précipitations annuelles et saisonnières traduit une tendance à la baisse significative à partir de 1980. Les tests paramétriques et non paramétriques (Mann-Kendall, Pettitt, Buishand, Hubert) confirment l'année 1970 comme l'année de rupture des séries chronologiques des précipitations. Deux grandes périodes se distinguent : 1950-1970 (humide) et 1971-2005 (sèche). Les corrélations canoniques entre les indices pluviométriques, les indices océaniques et les indices atmosphériques à l'échelle annuelle et saisonnière révèlent un lien relativement fort, matérialisé par des corrélations significatives.
Cet article traite de l’évolution décennale des régimes pluviométrique au Nord-Congo (République du Congo) de 1932 à 2011. Il est question de caractériser les régimes pluviométriques au Nord-Congo en vue de proposer une nouvelle configuration des saisons au Nord-Congo dans un contexte de variabilité pluviométrique dans le bassin du Congo. Les données des pluies mensuelles sont utilisées sur une période de 80 ans (1932-2011). L’évolution décennale des régimes pluviométriques est appréciée au niveau de trois seuils de pluviométrie qui sont minimum, moyen et maximum. L’évolution des régimes pluviométriques décennaux des éléments tels que l’allure du profil pluviométrique, la durée des saisons, la position du maximum et minimum pluviométrique, la quantité d’eau enregistrée par saison, traduit une modification temporelle du régime des pluies (unimodal pour les hauteurs minimales et bimodal pour les hauteurs moyennes et maximales), une modification de la longueur des saisons (passant de trois à deux mois voire un mois pour les saisons humides et de trois à quatre mois pour la saison sèche).
Dans le but de déceler la variabilité pluviométrique actuelle au Congo, il est entrepris une analyse de la succession des périodes pluviométriques sèches et humides par la technique des moyennes mobiles glissantes sur 5ans. La tendance et la recherche des ruptures sur les séries des précipitations sont analysées par les tests paramétriques et non paramétriques (Pettitt, Buishand (méthode des écarts cumulés). L’analyse est appliquée sur les séries chronologiques des indices pluviométriques de trois composantes principales CP1, CP2 et CP3, obtenues à partir des analyses en composantes principales avec rotation varimax. La variabilité des précipitations montre deux types des changements. Le premier type, survenu autour de 1950-1970, concerne la répartition spatiale des précipitations au Congo. Cette répartition n’est pas similaire (opposition des périodes) aux trois composantes principales. Le second type (1971-2005) concerne une baisse des précipitations (période déficitaire) qui est conforme à toutes les composantes principales.